Habiter au bord du vide Et se confondre A la
Habiter au bord du vide
Et se confondre
A la lumière placide
De ce monde
Je ne sais pas
Je ne sais plus
Comment y croire
Pourquoi sourire
Pourquoi sortir
Sans rien y voir
Les draps chauds du dimanche matin
La coquille d’escargot sur mon dos
Terne, morne, exténuée
Miroir, miroir, suis-je ce reflet dévasté
Ce trou béant dans ma poitrine
Laisse résonner ma solitude
Dix années passées à la combler
Dix années finir par la retrouver
Se laisser emporter par ce monde
Qui grandit dans mon crâne
Il efface tout sur son passage
Ranimant la flamme
A quoi bon donner, tenter, danser
A quoi bon laisser son cœur battre
La beauté est dans les yeux de celle qui regarde
Celui qu’elle aime
Essayer d’avancer
Se jeter à l’eau
A la vase tiède et molle
De mes ambitions
Pourquoi essayer
Pourquoi avancer
Au fond, est-ce vraiment
Une envie ou celle des autres
Mon envie ou celle des autres